Six points à retenir de la deuxième journée d’Asahi Super Dry Pacific Nations Cup 2024

Voici les six informations importantes à retenir à l’issue de la deuxième journée de la compétition du Pacifique, qui a vu les Samoa et les États-Unis l’emporter.

Il faisait bon jouer à domicile lors de la deuxième journée d’Asahi Super Dry Pacific Nations Cup 2024, au cours de laquelle les Samoa et les États-Unis se sont imposés.

Lors du premier match du week-end, les Samoa ont poursuivi leur série d’invincibilité contre les Tonga à Apia. Ils ont décroché leur 20ème victoire depuis 1980 (43-17).

Dimanche, les Américains ont, encore une fois, battu le Canada à Los Angeles (28-15). Les États-Unis n’ont plus perdu chez eux contre leurs voisins depuis 2013.

Voici six points importants à retenir.

POULE B, LES DEMI-FINALISTES CONNUS

Les Canadiens s’étant inclinés 28-15 contre les USA, ils sont condamnés à finir derniers de la Poule B et devront donc disputer le match pour la cinquième place au Prince Chichibu Memorial Stadium, à Tokyo, le samedi 14 septembre. Le Canada n’a pris qu’un point de bonus défensif en deux matchs et marqué quatre essais lors de la défaite 55-28 à domicile en première journée contre le Japon. Les Brave Blossoms et les Eagles, qui comptent cinq points, sont assurés de finir parmi les deux premiers et donc d’aller en demi-finale. Le vainqueur de la Poule B sera connu au terme de leur match qui se jouera au Kumagaya Rugby Stadium, dans la préfecture de Saitama, à Kumagaya, le samedi 7 septembre.

En théorie, les trois équipes de la Poule A peuvent encore se qualifier pour les demi-finales, même si les Fidji et les Samoa sont en ballotage plus que favorable. Pour se qualifier, les Tonga devront inscrire quatre essais et l’emporter par au moins 27 points tout en empêchant les Fidji de prendre le moindre point lors de leur confrontation à Nuku’alofa, le week-end prochain. En fonction de la différence d’essais, une victoire de 26 points pourrait suffire.

UN AN POUR SE RÔDER

Pour la première fois de l’histoire de la Coupe du Monde de Rugby, le Canada n’était pas présent en phase finale l’année dernière, en France. Pour cette fière nation de rugby, qui s’était même qualifiée pour les quarts de finale en 1991, il s’agissait d’un véritable tremblement de terre. Les Canadiens feront tout pour ne jamais revivre cela. Pour autant, mis à part la victoire contre la Roumanie en juillet, rien n’a semblé tourner en la faveur des Canadiens, qui mettent du temps à redresser la barre.

L’édition 2025 de la Pacific Nations Cup sera d’autant plus importante qu’elle servira de tournoi qualificatif pour la Coupe du Monde de Rugby 2027. Trois places étant en jeu, et les Fidji et le Japon s’étant déjà qualifiés grâce à leurs performances lors de l’édition 2023, seule l’équipe qui finira dernière n’obtiendra pas de qualification directe pour l’Australie. Elle aura toutefois une dernière chance de passer via le barrage Amérique du Sud / Pacifique ou le dernier tournoi de qualification.

L’INFLUENCE IRLANDAISE A DU BON

Le maestro AJ MacGinty, principal scoreur de l’équipe, étant absent pour l’intégralité de l’Asahi Super Dry Pacific Nations Cup 2024, c’est un autre ouvreur d’origine irlandaise qui a pris le contrôle du jeu et signé un grand match contre le Canada.

Luke Carty, qui peut jouer pour les Eagles grâce à sa grand-mère née à New York, s’est aussi bien adapté au très haut niveau que son frère aîné, Jack, international irlandais. Le joueur de 26 ans a livré l’un des meilleurs matchs de sa carrière sous le maillot américain. Il s’est offert deux passes décisives, dont une sur un magnifique petit coup de pied bien senti. Il a néanmoins manqué d’efficacité au pied et raté trois des quatre transformations tentées.

SAVEA EN BONNE COMPAGNIE

Ardie Savea va côtoyer de sacrés joueurs du côté des Moana Pasifika la saison prochaine. Fine Inisi, autre n°8, a tiré ses coéquipiers vers le haut et inscrit deux essais avec les Tonga, au point de mettre les  ‘Ikale Tahi en position de revenir en deuxième période contre les Samoa, eux-mêmes composés de nombreux joueurs des Moana Pasifika. 

Le demi de mêlée Melani Matavao est resté sur les standards de son match contre les Fidji. L’ailier droit Tuna Tuitama s’est offert ses premiers essais en sélection, tandis que l’abattage de Samuel Slade a été récompensé par un essai de 50 mètres. Matavao comme Tuitama, star du 7, ont récemment prolongé leur contrat jusqu’à la fin de la saison 2026. Belle affaire pour les Moana Pasifika.

SAMOA, LA CONSTANCE EN LIGNE DE MIRE

Lors de leurs deux matchs de poule, les Samoa ont bien débuté mais ont laissé l’adversaire revenir dans le match. Lors de la première journée, les quadruples champions menaient 13-3 contre les Fidji et menaient même d’un point à la mi-temps. Malgré cela, ils se sont écroulés en deuxième période au point de concéder 27 points sans en marquer et de s’incliner 42-16. De même, contre les Tonga, les Samoa semblaient partis pour enfin inverser la tendance et battre les Tonga par plus de 50 points pour la première fois de leur histoire. Ils menaient 29-0 après 46 minutes.

Mais, dès lors qu’Izaiha Moore-Aiono est allé dans l’en-but à la 46ème minute, les Samoa n’ont plus marqué jusqu’à ce que le flanker s’offre un deuxième essai à six minutes de la fin. Sur les 26 minutes qui se sont écoulées entre ces deux essais, les Tonga ont inscrit 17 points grâce au doublé de Lotu Inisi et aux sept points marqués au pied par Pat Pellegrini.

DES RETOURS ET DES NOUVEAUX

L’ancien demi d’ouverture des Brumbies, Rodney Iona, a fêté sa première sélection en deux ans avec brio. Le joueur de 33 ans est revenu sous le maillot des Samoa pour la première fois depuis novembre 2022 à une demi-heure de la fin et on aurait cru qu’il n’était jamais parti. Le demi d’ouverture s’est montré à l’aise dans sa distribution du jeu et a bien varié le jeu en attaque. Le flanker américain Cory Daniel, lui aussi, n’avait plus joué au niveau international depuis longtemps. Pour autant, le catcheur a rattrapé le temps perdu en se montrant à son avantage au cours de l’heure passée sur le terrain.

À un an de l’édition qualificative pour la Coupe du Monde de Rugby 2027, les équipes du Pacifique ont profité de l’édition 2024 pour intégrer de nouveaux joueurs à leur effectif. Onze joueurs ont fêté leur première sélection lors de la première journée tandis que sept ont eu le droit à cet honneur le week-end dernier, alors que les Tonga et les États-Unis faisaient leur entrée dans le tournoi.

Le talonneur Penisoni Fineanganofo et les flankers Tupou Afungia et Siosiua Moala ont fait leurs débuts pour les Tonga, tandis que Tevita Ahokovi et Samuel Tuitupou sont entrés en jeu. Du côté des Américains, Sean McNulty, talonneur remplaçant, et Pono Davis, footballeur américain devenu pilier, ont goûté au niveau international en rentrant en jeu en fin de match.

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