Depuis trois ans qu'il fait partie de cette équipe de France à 7 prête à défier le monde entier sur ses terres à compter du 13 mai, Jérémy Aicardi a progressiveement fait son trou. Il l'admet lui-même, il n'est pas toujours titulaire, mais est un joueur sur lequel le staff peut compter. « Tout au long de l'année, je joue une minute, deux minutes, parfois un match complet le dimanche », admet-il.

Aussi, lorsque Steeve Barry a dû déclarer forfait pour les tournois de Hong Kong et de Singapour suite à un virus, c'est logiquement vers Jérémy Aicardi que l'entrapineur Frédéric Pomarel s'est tourné. Et force est de constater qu'il a bien fait. « D'habitude, Steeve joue et moi j'ai moins de temps de jeu », constate Jérémy. « Là, les coaches m'ont donné beaucoup de temps de jeu. Ils m'ont montré qu'ils voulaient me faire confiance et je leur ai montré qu'ils pouvaient. J'étais content de beaucoup jouer et ça s'est vu sur le terrain. »

A force de travail

Il a effectivement permis à l'équipe de France de boucler un bon tournoi à Singapour en terminant à la 7e place. « Tous les matches que j'ai fait ne sont pas dégueu, mais là, même si j'ai fait des erreurs, j'ai tellement joué que ça ne s'est pas trop vu », sourit-il. « J'ai beaucoup travaillé à l'entraînement, sur la défense. Avant je me jetais dans les jambes pour plaquer un mec. Maintenant, il y a beaucoup plus de contrôle en moi. Je n'étais pas foufou sur le terrain, même si j'ai tenté beaucoup de choses sur le terrain. En plus, les coaches m'ont changé de poste. D'habitude je joue 6, là ils m'ont mis 5. J'ai commencé par jouer 5 avant. Là, j'ai buté et ça s'est très bien passé pour moi. Tant mieux. »

Essai, Jeremy Aicardi, FRANCE v Kenya

A cinq jours du coup d'envoi du tournoi de Paris, Jérémy Aicardi ne sait pas encore s'il figurera sur la feuille de match, encore moins à quelle place. Mais le tournoi de Paris reste un rendez-vous important. « C'est un tournoi comme un autre, mais avec beaucoup de Français dans les tribunes ! Ce qui est bien est que tu joues devant ta famille. Car quand tu joues au 7, t'es à l'étranger où tu ne connais personne. Là, j'ai une trentaine d'amis qui vont venir. Mais si t'as la pression à Paris, imagine à Rio ! C'est surtout bien pour la France car le 7 a vraiment du mal à prendre. Si aux Jeux on termine dans les trois premiers, le 7 va exploser. Si à Paris on gagne le tournoi, le 7 on va en parler », promet-il.